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amanouz.tv
31 juillet 2009

HOMMAGE A UNE FEMME EXCEPTIONNELLE: KHADIJA CHAOU EL MANOUZI

 

   
 

 

    Khadija Chaou El Manouzi, 87 ans  

 

    Née en 1922 à Amanouz (Région de Tafraout).  

 

    Lieu de résidence : Casablanca  

 

   
    A l'âge de 12 ans, Khadija avait perdu son père, Mohamed Chaou, mort sous les balles de l'armée d’occupation française lors de la fameuse bataille d'ait Abdellah en 1934.
 

 

   
    Son mari Hadj Ali ELMANOUZI, âgé aujourd'hui de 96 ans, est l'un des premiers membres de la résistance à Casablanca. Son logement dans l'ancienne médina était l’un des lieux secrets où se rencontraient les nationalistes. A chaque réunion, la mère khadija devait s'isoler, avec sa fille Malika, dans une cabane non couverte et dans le froid glacial. La petite, à peine âgée de 2 ans, est tombée gravement malade et elle est décédée.
 

 

   
    En 1954, le mari Ali, ses frères et le beau-père sont arrêtés par la police française pour résistance à l'occupation. Khadija devait faire preuve d'un grand courage pour affronter le monde extérieur, et apporter un soutien matériel et moral aux détenus. Ses voisines arabes et juives témoignent encore aujourd’hui de la bravoure de cette femme, « khlija la berbère- analphabète ».
 

 

   
    Septembre 1970, et de nouveau, le mari Hadj Ali va être enlevé, et cette fois ci avec 17 membres de la famille. Khadija ne sera pas épargnée, elle va découvrir le centre secret de détention « derb Moulay Chérif ». On reproche à la famille El Manouzi son engagement contre le pouvoir absolu et leur incitation à la révolte populaire. Belkacem Moujahid El Manouzi n’en sortira pas indemne et va mourir sous la torture.
 

 

   
    Houcine, le fils aîné, qui a pu échapper à la vague d’arrestations, va être enlevé de Tunis le 29 octobre 1970 et acheminé vers le Maroc.
 

 

   
 

 

    Pour la mère Khadija, il lui fallait contenir ses larmes et ses souffrance et s’armer de COURAGE, pour faire face à l’emprisonnement du mari et des proches, aux menaces des tortionnaires, au silence complice, à la survie et à l’éducation des enfants, et mener le combat pour le droit à la vie.  

 

   
    Pendant des années, les responsables Marocains vont nier l’enlèvement de Houcine El Manouzi. Ce n'est qu'en 1998 que son nom va figurer pour la première fois sur une liste officielle de personnes victimes de disparition forcée.
 

 

   
    Khadija Chaou El Manouzi continue le combat pour la vérité sur la disparition de son fils, Houcine, mécanicien d’avion, ancien employé de la RAM, syndicaliste et militant politique.
 

 

   
 

 

    Famille El Manouzi 738 rue Boukraa Casablanca  

 

    Famille.elmanouzi@gmail.com  

 

   
 

 

 

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